Pour une personne saine, vieillir entraîne des inquiétudes en raison des problèmes de santé apparaissant avec l’âge. Mais qu’en est-il pour un individu diagnostiqué séropositif? Le Sida, une maladie aujourd’hui encore incurable, est une IST qui s’attaque au système immunitaire rendant la personne contaminée particulièrement vulnérable à toutes sortes de pathologies graves. Toutefois, avec l’amélioration de l’efficacité des traitements, il est désormais possible de bien vieillir avec le VIH Sida. Découvrons ensemble les détails à travers cet article.
Un dépistage tôt pour une meilleure prise en charge
Comme aucun traitement curatif n’a encore été trouvé pour guérir le Sida, cette IST est considérée comme l’un des plus mortels dans le monde. Si durant les années 80 le taux de survie à la maladie était quasiment nul, aujourd’hui, grâce à l’amélioration de l’efficacité des traitements, il est possible de ralentir la propagation du virus dans l’organisme et ainsi, allonger l’espérance de vie des séropositifs. Cependant, l’efficacité du traitement dépend largement du stade de la maladie lors de la prise en charge médicale.
En effet, plus le traitement débute tôt, plus il est efficace. Ainsi, en cas de doute ou suite à une relation sexuelle à risque, il est recommandé de faire un dépistage à l’aide d’un autotest VIH disponible chez votre pharmacie en ligne ou se rendre dans un centre de dépistage pour un diagnostic rapide et fiable. Commencer le traitement dès le début de la maladie permet d’avoir de bons résultats, de profiter d’une bonne condition de vie et d’avoir une plus longue espérance de vie.
Les problèmes spécifiques liés au VIH chez les personnes âgées
Parce que le VIH s’attaque au système immunitaire de la personne séropositive, une personne âgée a donc plus de risque de développer des pathologies annexes apparentées au Sida si elle est contaminée par la maladie. En effet, en vieillissant, les défenses immunitaires d’un individu séronégatif diminuent progressivement le rendant vulnérable à différentes pathologies.
La diminution des défenses immunitaires est encore plus accentuée pour une personne atteinte du Sida et les comorbidités sont de plus en plus fréquentes. Ces maladies opportunistes sont celles qui causent plus le décès que le sida lui-même. Ce sont notamment, la dépression, les pathologies cardiovasculaires, l’ostéoporose, les cancers, la fibrose hépatique, les troubles digestifs et l’insuffisance rénale chronique.
Dans bien des cas, le diagnostic d’une infection VIH est réalisé tardivement chez les patients plus âgés. En effet, le sujet est peu évoqué chez les adultes âgés du fait qu’ils sont considérés comme n’étant plus à risque. Or, des études ont révélé que bon nombre de personnes de plus de 60 ans ont encore des relations sexuelles régulières et souvent non protégées.
Par ailleurs, des signes cliniques évocateurs, comme la cachexie, les signes de primo-infection, l’encéphalopathie, etc. sont fréquemment attribués à d’autres maladies courantes dans cette classe d’âge. Il en résulte que la maladie est souvent dépistée à un stade plus avancé chez les seniors.
Les prises en charge nécessaires pour profiter d’une meilleure qualité de vie
Outre l’exposition au virus, les traitements peuvent également se révéler nocifs pour le patient séropositif. En effet, dans certains cas, ils accélèrent et amplifient le processus naturel de vieillissement. Dans cette mesure, vieillir avec le VIH nécessite une attention particulière, car un individu qui prend de l’âge peut moins bien réagir au traitement. Pour cela, les médecins se doivent d’adapter la prise en charge médicale et prendre en compte d’autres pathologies, dont les comorbidités, afin de pouvoir améliorer la qualité de vie de la personne sur le long terme.
Mais l’adaptation de la prise en charge médicale est loin de suffire pour améliorer la qualité de vie du patient âgé séropositif. Effectivement, choisir un mode de vie différent peut avoir un impact positif sur le vieillissement. D’après une étude importante réalisée au Danemark, les maladies cardiovasculaires souvent attribuées aux médicaments anti-VIH diminuaient considérablement chez les seniors qui éliminaient les facteurs de risques, tels que l’alcool, le tabagisme et l’obésité.





